Blue Mountains, épisode 1 (1/2) : la poisse !

Publié le par Guillaume BRUNEAU

 

Pourtant tout avait bien commencé. Nous avions rendez-vous à 8h15 chez moi pour aller chercher Manon et Céline (son amie venue de Perth). Guillaume B. avait juste un peu de retard. Nous avions tout l’équipement, les autres devaient nous rejoindre dans l’après-midi. A 9h30, nous quittions Sydney pour Katoomba. Nous étions arrivés assez tôt à Katoomba pour aller chercher à manger pour le midi dans le Coles local. Avant cela, nous étions retournés à Echo Point pour réadmirer le magnifique point de vue par beau temps et pour définir nos parcours de randonnée à l’office de tourisme. Vers 12h30, nous étions arrivés sur notre premier chemin de randonnée qui devait être plutôt soft (4h30, 6km). Nous étions affamés et avions hâte d’arriver dans un coin sympa pour déjeuner. Le chemin descendait et n’était pas trop difficile au début malgré de grandes marches.

 

 

Et là, c’est le drame, Manon, pourtant bien équipée avec de bonnes chaussures de randonnée, a glissé sur un caillou sur une marche. Ceci a causé une chute de plusieurs marches entrainant une torsion de sa cheville. Manon a immédiatement compris qu’elle avait tordu sa cheville et n’a pas bougé. Quelques secondes après, la douleur montant, elle a perdu connaissance pendant 3 secondes et a commencé à avoir des convulsions. A son réveil, elle ne savait plus ou elle était. Cela nous a plutôt affolés. Nous sommes immédiatement partis à la recherche d’assistance. J’ai couru en direction du début du parcours déclenchant une mini crise d’hypoglycémie (et oui je n’avais pas mangé et ça montait raide). J’ai croisé des marcheurs qui m’ont arrêté pour me demander ce qu’il se passait. Après les avoir averti du problème, je suis reparti en direction du restaurant où l’on m’a donné de la glace et un serveur s’est porté volontaire pour nous aider à remonter Manon.

Heureusement, parmi les marcheurs que j’avais croisés, il y avait deux anciennes infirmières qui sont redescendues pour aider Manon. Le groupe a appelé immédiatement les urgences pour demander assistance. Nous avions de la chance, ils avaient le seul opérateur qui captait dans la région.

 

Là, l’attente, longue, a commencé. Nous avons tout d’abord attendu les ambulanciers. Pendant ce temps, les infirmières ont apposé la glace sur la cheville de Manon. Ces marcheurs étaient très gentils. Ils ont parlé avec nous pendant l’attente et sont restés pour assister Manon qui était toujours allongée sur une marche en plein milieu du chemin, la tête sur les genoux de Guillaume B. La plupart des promeneurs qui passaient par là nous ont demandé si tout aller bien et nous ont proposé de l’aide. Les ambulancières sont arrivées et ont fourni les premiers soins. Elles ont mis en position la cheville et donné des calmants. Ces derniers étaient plutôt forts et rendaient très « sleepy ».

Mais les ambulancières n’étaient pas capables de transporter la blessée. A voir le physique de l’une d’elles, on pouvait le comprendre (sans vouloir être méchant, elle le disait elle-même). En effet, en Australie, les ambulanciers ne sont pas formés comme les pompiers, ils ne sont que médecins. Ils étaient cependant très très gentils, faisaient de l’humour…

 

 

Ainsi, nous avons dû attendre l’arrivée de la Police Rescue qui est responsable du sauvetage en montagne (en l’occurrence, sauvetage de personnes 200 marches plus bas). Ils ont envisagé d’utiliser l’hélicoptère mais c’était un peu beaucoup quand même. Au bout d’une autre demi-heure, ces derniers sont arrivés avec une civière. Mais ce n’était pas fini. Pour monter ces 200 marches, deux hommes ne suffisaient pas. C’est pourquoi, les pompiers ont été appelés à la rescousse. 4 pompiers sont arrivés au bout d’une autre demi-heure pour nous aider. Ces pauvres derniers avaient été coupés en plein pendant leur repas de midi.

 

 

 

En tout, Manon a mobilisé pas moins de 10 personnes, 3 corps de métier, et 5 voitures. Tout cela pour une cheville tordue à 500 mètres du début du chemin en bas des marches. Je vous parlais de l’efficacité des australiens ! Néanmoins, j’avoue, je fais mon rabat-joie, ils étaient tous super sympas, très dévoués et ont fait un travail formidable.

 Quand tout le petit monde est arrivé sur place, ces messieurs ont remonté Manon et la trousse de l’une des ambulancières (quand je vous dis pas sportive…). Ils n’ont pas arrêté de faire des pauses pour ne pas prendre de risque. Guillaume B. a encore été mis à contribution pour porter la civière.

C’est arrivés au parking que nous nous sommes rendus compte des moins déployés décris plus haut.

 

 

Manon a ensuite été amenée dans un hôpital entre Sydney et Katoomba. Le chemin était très long car il y avait de gros bouchons. Il était 16h, Céline était avec Manon, nous avons donc fait une halte chez Mc Do pour enfin manger ! Arrivés à l’hôpital, Manon était encore en attente aux urgences. L’attente a encore été très longue et je ne félicite pas l’organisation de cet hôpital. Manon n’était vraiment pas bien et personne ne nous a aidés avant longtemps. Après une radio, les médecins ont confirmé l’entorse ce qui ne nous a pas beaucoup avancé. Manon voulait une échographie mais les médecins ne pouvaient pas le faire sur place (l’échographie servait à voir si les ligaments étaient rompus, en effet, Manon avait déjà eu de très nombreuses entorses auparavant et avait perdu des ligaments). En début de soirée, nous quittions l’hôpital. Manon avait eu droit à un bandage pas terrible, des béquilles. Nous n’avons rien payé (on ne sait toujours pas si c’est normal).

 

 

Le soir, Thomas et Béatrice (les autres nous avaient rejoints à l’hôpital), ainsi que Céline ont raccompagné Manon à Sydney. Pendant ce temps nous nous dirigions vers un camping pour bien finir ce week-end.

 

Toute cette histoire pourrait être très drôle si nous n’avions pas un tour du monde dans 16 jours.

Publié dans Australie

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