Voyage dans le désert rouge (6/7) : sur la route de Katherine

Publié le par Guillaume BRUNEAU

Le centre de l’Australie derrière nous, la route devant, nous nous dirigions vers Katherine, plus d’un millier de kilomètres à parcourir. Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour faire le plein de provisions (en fait de l’essence la plupart du temps) et nous dégourdir les jambes. C’est au cours de ces arrêts que nous avons découvert plusieurs petites pépites.

 

P1150457P1150465

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première, ce sont ces bars de relais routiers où les voyageurs ont laissé une trace. Ainsi, les murs sont recouverts de billets de banque de tous les pays du monde, de cartes en tous genres. On peut par exemple trouver une carte électorale française avec le commentaire : « pour ce à quoi elle sert en France, je la laisse ici » ou une amende. Nous avons laissé notre marque, ma carte d’adhérent à l’UNEF.

 

P1150468P1150476

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La deuxième, ce sont ces dizaines de pierres à la forme arrondie. On les appelle les devil marbles – billes du diable (croyances archaïques des premiers explorateurs). L’érosion a certainement créé cette forme très particulière. Il est impressionnant de voir apparaitre ces « billes » sorties de nulle part en plein désert. L’une d’entre elles s’est littéralement cassée en deux pour une raison indéterminée (un éclair de Zeus ?). Après cette étape, une pause glace nous a paru nécessaire. Nous nous sommes achetés un pot d’1.5l de glace et l’avons fini à 5. Ça peut paraitre inutile comme ça mais nous étions vraiment heureux quand nous avons mangé cette glace !

 

P1150485P1150487

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La troisième, c’est le village (voire hameau) de Daly Waters. Nous nous sommes d’abord arrêtés dans un village historique où l’on pouvait visiter des maisons figées dans le temps (début du 20ème siècle). Ensuite, ce fut la découverte de cet adorable village. On y trouvait un unique camping qui faisait aussi office de bar et de restaurant. Tous les soirs, un australien fait l’animation avec des chansons bien profondes de l’Outback. Fréquentation : uniquement des australiens qui voyagent dans leur pays. Nous étions les seuls venant d’overseas. L’animateur n’a même pas pensé à poser la question quand il a demandé d’où venaient les personnes. Nous étions donc totalement intégrés dans l’Australie profonde et nous avons adoré cette petite soirée. Moment exceptionnel, nous avons même mangé dans le restaurant pour assister au spectacle. Comme dans les autres bars, les voyageurs laissaient des souvenirs derrière eux comme ce thong tree.

 

P1150489P1150494

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous avons poursuivi vers Katherine où nous avons bushcampé pour ne payer les frais importants de camping. A Katherine, nous avons fait une pause d’une journée et sommes ensuite allés dans le parc national de Katherine Gorge.

 

P1150498P1150510

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commençons par Katherine. Tout comme Alice Springs, cette ville est extrêmement désagréable. Si elle ressemble plus à une ville australienne typique, la ségrégation et même le conflit latent dans la société ressort à chaque coin de rue. La sécurité chère aux australiens est omniprésente et oppresse sans arrêt les aborigènes. Ces derniers sont relégués aux entrées de supermarché et errent dans les rues à moitié alcoolisés (sinon plus). La police les déplace régulièrement lorsqu’ils sont trop gênants à un endroit donné. Les véhicules de police sont équipés de cages à l’arrière, je dis bien de cages (à l’air libre) où l’on met le plus souvent des aborigènes pour les embarquer au poste. Lorsque l’on vient de Sydney où la ségrégation est invisible, cela est particulièrement frappant. Les australiens se comportent totalement en colonialistes dans ces régions ou en exécutants d’un apartheid (au choix).

 

P1150512P1150515

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quittons les malheurs de la ville de Katherine (et plus généralement toutes les villes du Northern Territory) pour la tranquillité de Katherine Gorge. D’habitude, on fait du canoë sur Katherine Gorge. Nous n’avons pas pu en raison…… des fortes pluies. Nous nous sommes contentés d’une petite ballade pour rejoindre la gorge et admirer la vue. Attention à ne pas aller dans l’eau, les crocodiles sont présents dans les rivières à partir de maintenant ! C’est vraiment dommage de ne pas pouvoir avoir fait de canoë puisque c’est la seule vraie manière de visiter la gorge. Chaque promenade va à la gorge mais ne la suit pas.

 

P1150517P1150539

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour compenser cette petite déception, nous avons découvert les Edith Falls dans le Katherine Gorge National Park. Cet endroit était un petit paradis. Après une assez courte marche, nous sommes arrivés au bord de ces chutes avec bassin pour se baigner. Pas de crocodiles ici, Plouf ! L’endroit était tellement bien que nous sommes restés toute la journée. Nous avons rencontré un français et un belge avec son fils, australien par sa mère, et avons discuté longuement avec eux. Le fils du belge était le cliché parfait de l’enfant australien : il était déjà extrêmement dégourdi, et n’avait pas peur de se balader partout autour de la cascade. Il enviait ceux qui avaient le droit de sauter !

 

P1150569P1150576

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons encore fini cette journée en bushcamping. Ensuite direction le Kakadu National Park !

 

P1150600P1150603

Publié dans Australie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article