Voyage dans le désert rouge (5/7) : King’s Canyon et West Mac Donnell Ranges

King’s Canyon n’est pas très loin d’Uluru et des Olgas. Deux, trois heures de route nous menèrent dans ce superbe canyon. Nous sommes arrivés un peu avant midi au début de la randonnée. Cette dernière dure 3-4 heures. Nous avons donc pris le déjeuner et sommes partis à l’assaut du canyon. Heureusement, étant en hiver, les températures étaient très modérées. En été, il arrive que cela atteigne 45°C.

Nous avons finalement passé tout l’après-midi dans le canyon et en sommes sortis juste avant le coucher de soleil. La randonnée est toute simple, on grimpe au sommet du canyon et on longe les falaises. Pas de suspense, les vues sont très belles. C’est au cours de cette balade que Manon a dû faire un bon bout de chemin en plus pour partir à la recherche du kangourou perdu (le petit kangourou que l’on prenait en photo partout).

On a aussi l’occasion de descendre à l’intérieur du canyon. Au fond, un « jardin d’eden » s’offre aux voyageurs. Au milieu d’un climat assez aride et dans l’ombre du canyon, une belle forêt luxuriante prolifère. Un petit lac était disponible pour la baignade mais l’eau était glacée. Nos deux allemands ont été les seuls à avoir le courage de se jeter dedans.

Enfin on revient par l’autre côté du canyon, d’où l’on peut voir la suite des formations rocheuses à perte de vue. Une fois la ballade finie, nous sommes partis pour le point d’observation du coucher de soleil d’où nous avons pu l’admirer.

Le lendemain, nous arrivions à Alice Springs. Cette ville ressemble plus à une zone industrielle qu’à une ville à part entière. C’est la seule grande ville à des milliers de kilomètres à la ronde et elle ne vaut pas le détour. Rien d’intéressant à voir, si ce n’est la ségrégation flagrante entre les blancs et les aborigènes (j’y reviendrai dans l’article sur Katherine). Toutes les personnes passées à Alice n’ont ressenti que malaise. Nous n’avons pas cherché à rester. Après des provisions (et un passage chez Mc Do) nous avons fait un petit détour vers les West Mac Donnell Ranges.

Ces dernières sont des montagnes dans le désert (des montagnes peu élevées bien évidemment, on est Australie tout de même !). Nous sommes arrivés tard le soir dans le camping, point de départ pour le lendemain. Encore une fois, dilemme : « on paie ou pas le camping ? ». La deuxième option s’est rapidement imposée. Dommage que nous ne soyons pas partis suffisamment vite le lendemain, nous avons été forcés de prendre la première (une charmante ranger est venue nous conseiller… et nous faire payer l’emplacement !).

Au programme seulement une randonnée, nous n’avions pas suffisamment de temps. A cause des intempéries dont j’ai parlé précédemment, une partie du chemin (dans une gorge) était entièrement inondée. Nous avons donc fait demi-tour à la moitié du chemin. Les trois courageux que sont nos deux allemands et Thibault ont franchi le passage ‘humide’. La randonnée valait bien le détour avec une vue splendide sur une vallée encaissée entre les montagnes. Les gorges étaient aussi très belles et ce fut notre première rencontre avec des dingos.

Retour ensuite sur Alice, après un passage éclair, nous partions pour plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre Katherine.